25/05/2012

Dorine Souvenirs



J'ai fait ce scrapbooking quand j'étais encore à Montpellier, étudiante dans ma minuscule chambre de cité universitaire. Il y a une éternité. Aujourd'hui rien n'a changé entre elle et moi. Si, quelques détails ont changé: la distance et notre agenda chargé viennent éprouver notre amitié. On se promet de s'appeler plus souvent, et puis on oublie et les jours passent. Au fil du temps, nous finirons peut-être par ne plus nous reconnaître tant nos personnalités se seront forgées l'une loin de l'autre. Quoi qu'il en soit, je sais que notre amitié ne s'éteindra pas, elle se transformera peut-être, mais elle ne s'éteindra pas. 

21/05/2012

Riche ou Pauvre, Mais Amis?



On ne choisit pas sa classe sociale à la naissance. On tombe dedans et toute notre vie, on s’attelle à atteindre la classe supérieure (l'herbe plus verte?) ou à se maintenir en statut quo. Surtout ne pas redescendre l'échelle. 


Je suis née pauvre. Du moins j'ai grandi avec ma grand-mère pauvre et courageuse (merci Mémé). On vivait dans une maison en planches bringuebalante. Une maison à la merci des éléments naturels. Je me rappelle encore de ces nuits de Mars (pendant la saison des pluies torrentielles) où l'on me réveillait en catastrophe parce que le niveau d'eau d'inondation était monté. Nuit sans sommeil, tenir jusqu'au matin sur un matelas mouillé. 


Ma grand-mère nous a toujours inculqué la notion de combativité, ne jamais baisser les bras et se morfondre dans la misère. Ne pas avoir honte de notre statut social si on fait tout pour gagner honnêtement notre pain quotidien. Je me rappelle de ma grand-mère en train d'étudier à la lueur de la lampe-tempête pour passer le concours d'infirmière. Elle voulait grimper dans l'échelon de la fonction publique pour gagner plus et relâcher le noeud de ceinture des fins de mois serrées. Lors de mon départ pour la France, elle m'a dit: "Majo, fais tes études, réussis pour avoir une chance de t'en sortir."


Je suis née pauvre. Mais quand on est enfant, on ne peut pas vraiment mesurer le tracas des adultes qui doivent réfléchir tous les matins: "Comment faire aujourd'hui?"
Quand on est enfant, on se contente de vivre nos journées bien remplies: se doucher, manger, aller à l'école, se doucher, manger, rire aux éclats. 
Quand on est enfant, quand on naît pauvre, tout ce que nous avons est le jeu. Un moyen d'échapper au quotidien. Un moyen de sublimer un peu. 


Enfant, j'avais 3 amis, des voisins riches. Ils vivaient de l'autre côté de la barrière blanche. De l'autre côté... Nous voyions bien que nous appartenions à 2 mondes différents. Mais à 8 ans, ça n'a pas beaucoup d'importance. Tout ce qu'on partage est le jeu. Jouons!


Puis nous avons grandi et un fossé s'est creusé juste devant la barrière blanche, séparant nos 2 mondes figés. Nous vivons aujourd'hui à Paris mais nous ne nous fréquentons pas. Pour tout dire, ils m'évitent. Mes relances "hey! Et si on prenait un café ensemble? Tiens prends mon numéro et fais-moi signe quand tu es dispo" sont restées lettres mortes. Le silence malgré ce Facebook supposé nous connecter. 
J'ai donc accepté la situation. C'est comme ça, c'est la vie.


Mais aujourd'hui encore, je me surprends à penser à notre enfance. 
J'aimerais refaire un saut dans le passé quand ils venaient jouer dans ma bicoque à faire les ninjas, jouer à cache-cache, faire des acrobaties dans les plants de bananiers de ma grand-mère (qui nous passait un sacré savon quand elle découvrait le carnage). 
J'aimerais revivre ces moments où j'allais chez eux pour faire du vélo, me rouler dans le gazon bien tondu durant les parties de football Américain ou faire des tournois de "Mortal Kombat" sur Super Nintendo.


J'aimerais refaire un saut dans le passé, savourer nos moments d'innocence, d'insouciance, de naïveté lorsque nous pensions encore que nous serions amis pour toujours.


L.

15/05/2012

Et si on y allait?




Qu'est-ce qui me manque? Que dois-je encore accomplir? Qu'est-ce que la vie attend de moi? Quelle personne suis-je en train de devenir au fil du temps? Pourquoi suis-je célibataire? Pourquoi devrais-je me caser? Pourquoi la société me tombe-t-elle dessus avec ses standards?

Couchée sur le dos dans ma chambre en travaux de peinture, je me réchauffe grâce aux rayons de soleil cléments qui s'égarent de ci de là dans le ciel dominical. Immobile. Tiens, un joli petit oiseau bleu sur le rebord de la fenêtre. 

La vie me pose trop de questions auxquelles je n'ai que peu de réponses. Je ne sais pas ce qui m'attend demain. Faire des projets, lancer les dés avec optimisme, voir comment ils retombent, s'adapter...

J'apprends tous les jours. Des gens, des circonstances prévues ou fortuites, de moi aussi. La vie ne doit pas être qu'une succession de petites routines. Je veux me laisser surprendre. 

Nul n'est parfait mais  tendons tous vers la perfection car il n'y a aucun plaisir à se vautrer oisivement dans la fange de nos imperfections. 

Se réjouir avec ceux qui rient. Compatir à la peine de ceux qui pleurent. La vie devant moi, je veux encourager, réconforter, inspirer...


L.