Une fois dépassées les couches plus ou moins épaisses de superficialité, on peut dire globalement qu'il y a 2 perceptions du "Moi" que nous découvrons tout au long de notre vie.
- Ce Moi que je connais et dont les autres ne soupçonnent pas l'existence.
Se connaître. Ou du moins apprendre à se connaître. Etre la seule à savoir que son sourire de façade cache de la peine au-dedans. Vivre tous les jours avec les pires pensées égoïstes qu'il soit. Etre capable d'être remplie d'émotions bienheureuses sans en laisser poindre une seule de peur de montrer sa faiblesse. La liste est longue.
- Ce Moi que les autres connaissent et qui m'est inconnu.
Ils nous ouvrent les yeux sur nos "angles morts" tristes, le pur terrain de notre vision ego-centrée. Ils nous parlent aussi de notre altruisme, de notre beauté d'esprit, de notre générosité. Ils nous décrivent un personnage qui nous est étranger, un Moi dont on ignore complètement les effets dans la vie des autres.
A chaque fois, on se retrouve à la croisée des chemins: rejeter ce personnage qui ne cadre pas avec l'image que l'on aimerait donner ou l'accepter avec reconnaissance et humilité.
Cette jeune femme m'a fait un cadeau inestimable en postant cet article "Comme une petite soeur". En découvrant ses écrits ce matin, je me suis d'abord demandée de qui elle parlait. Certes les photos accompagnant son article étaient autant de flèches lumineuses tournées vers moi mais mon coeur, bien trop souvent dur envers moi-même voulait sans doute prendre du recul pour bien appréhender la profondeur de ces mots.
Je ne mentionnerai sûrement pas son article dans nos conversations futures, trop de pudeur, mais ses écrits resteront encore plus gravés dans ma mémoire que des paroles volatiles. Je veux me rappeler sans cesse de cette dédicace simple, transparente et édifiante, comme autant de fleurs d'amitié fraternelle offertes avec générosité.
Merci.
L.
