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01/10/2012

Pourquoi se disputer?

De passage à Avernes lors d'un concert de ma chorale New Gospel Family, j'ai vu un tableau avec des petits mots d'enfants qui ont donné leur point de vue au sujet de cette citation de Baden Powell:  

                                  "La vie est trop courte pour qu’on se dispute"







01/08/2012

"Le chant joli que l’eau du ciel faisait entendre"


Assise à une table, j'observe une amie qui ne voulait pas aller toute seule rencontrer un inconnu de "adopteunmec.com". Les risques du célibat. Mais tout se passe bien apparemment. Ils se plaisent l'un l'autre. Je peux voir cette étincelle dans leurs regards. 
Dehors, le ciel est gris. Un orage se prépare. Zut, j'ai oublié mon parapluie. Et en même temps, nous sommes en Juillet,... Nature déréglée.

Je mange ma part de cake à l'ananas en lisant. "Les hirondelles de Kaboul". Je lève les yeux et mon amie me fait signe: "tout va bien". Je prends mes affaires et sors.

L'orage éclate. Il pleut. Je ne cours pas. Sentir les gouttes d'eau. Etre libre. Lever les yeux au ciel avec les bras tendus. Renouer avec mes souvenirs d'enfance.

Que tombe la pluie. 

L.

29/07/2012

Et maintenant tu es parti


"Le temps fera son travail", c'est ce que les gens me disent. 
En attendant, j'ai tout de même quelques questions à poser au temps.

14/07/2012

Chasser l'amertume

Combien de fois ai-je entendu l'expression: "les jaloux vont maigrir" ? Des dizaines de fois.
Pourquoi cette expression (je sais, je me pose trop de questions)? J'ai essayé de m'introspecter pour rappeler à ma mémoire les émotions qui m'animent lorsque je suis jalouse, aigrie ou amère: tout est contre-productif.
Comment limiter les dégats (oui, encore une question)? Cela me prendra toute une vie peut-être mais je vais devoir appliquer ces choses que je sais rationnellement.
- apprendre à vivre dans le contentement. Dans la richesse comme dans la pauvreté. Parce que la vie est jalonnée d'embûches et personne n'est à l'abri de ces revers de médaille.C'est vrai qu'il est plus facile de vivre dans la richesse mais rien ne m'oblige à sombrer dans la negativité dépressive quand la bourse est moins pleine.
- apprendre à ne pas jalouser autrui car les graines de l'amertume sont un poison puissant. Je fais ici la différence avec l'esprit compétitif au bon sens du terme. Cela ne tient qu'à moi de me donner les moyens d'atteindre les objectifs fixés. L'être jalousé en face de moi n'est pas responsable de ce que je décide de faire de ma vie.

L.

06/07/2012

Bulles de savon au petit matin.



Le stress a failli avoir ma peau ces derniers jours. Je me sens étouffée et comprimée. La vie d'adulte m'épuise à toujours présenter son flot de décisions quotidiennes.

04/07/2012

Arriver à la fin sans regret


Lors d'une prestation de gospel donnée par ma chorale dans une maison de retraite, j'ai rencontré une femme (très) âgée qui m'a dit: "faites votre possible pour arriver à la fin sans regret, le regret est le pire de tout." Je voyais dans ses yeux qu'elle avait plusieurs fois raté des opportunités et que, arrivée à cette étape où on a tout le temps de passer sa vie en revue, elle se torturait tous les jours.

Comment vivre une vie sans regret? C'est difficile pour moi de l'évaluer au global. Je fais donc les choses à petite échelle: je commence par vivre chaque journée sans regret.


Nul n'est parfait, cela se saurait. J'ai lu je-ne-sais-plus-où sur les internets une liste de points qui m'a beaucoup inspirée dans cette quête. Vous savez ce qu'on fait des listes: on pioche ce qui nous convient, on le remixe par rapport à notre propre expérience et pour le reste "on verra bien".

Ma liste remixée:
- m'aimer.
- trouver ma voie et la suivre, pas celle des autres.
- rire, sourire tout mon soûl quand j'en ai l'opportunité.
- essayer de nouvelles aventures, prendre des risques.
- avoir une certaine curiosité intellectuelle.
- m'entourer de personnes qui me font progresser.
- dire à l'être aimé que je l'aime.
- essayer de ne juger personne car chacun vit pour soi (j'ai dit essayer).
- être reconnaissante de ce que j'ai déjà.
- apprécier le voyage, pas seulement la destination.
- éloigner la négativité de moi, que ce soit la mienne ou celle des autres.
- utiliser mon énergie à bon escient. Les plaintes continuelles sont énergivores.
- analyser les problèmes sous différents angles en vue de trouver une solution.
- ne pas perdre du temps en essayant de plaire à tout le monde.
- me respecter et respecter les autres quoi qu'il arrive.
- vivre aujourd'hui, pas hier.
- affronter mes peurs et essayer de faire les choses dont je ne me sens pas capable.
- faire une liste de rêves et les atteindre un à un, peu importe le temps que cela prendre.
- chaque jour, accomplir 1 chose qui me rende fière de moi: réussir à peindre un mur/faire du bricolage toute seule, aider mon prochain, redonner de le sourire à une personne en peine, trouver une carte bleue et faire des pieds et des mains pour la rendre à son propriétaire, édifier et affermir l'identité d'une personne craintive...

Par-dessus tout, je veux avancer, toujours. Stagner n'est pas une option. 

L.

03/06/2012

Aujourd'hui, pour toi...




Tu es partie et une partie de ma joie s'est asséchée.
Tu es partie et une partie de mon coeur s'est éteinte.

Tu es partie mais tu n'es pas loin de moi car ton coeur bat contre le mien.
Tu es partie mais je ne baisse pas les bras car tu m'as appris à être forte.
Aujourd'hui, je veux ouvrir mes yeux en pensant à tout ce que tu m'as donné.
Aujourd'hui, je veux ouvrir mes yeux le coeur rempli de ton amour.
Aujourd'hui, je veux ouvrir mes yeux et chérir tous nos souvenirs.
Aujourd'hui, je veux ouvrir mes yeux et avancer, rire aux éclats, m'ouvrir comme une fleur au printemps.
Aujourd'hui, je veux ouvrir mon coeur et aimer la vie et tout ce qui m'amène à ressembler de plus en plus à la femme que tu aurais voulu que je devienne.
Aujourd'hui, je veux faire tout ceci pour toi Maman.

J'ai écrit ces lignes pour ceux qui se sentent seuls en ce jour de Fêtes des Mères. 

J'ai écrit ces lignes pour mes amies C. et M. 
L.

25/05/2012

Dorine Souvenirs



J'ai fait ce scrapbooking quand j'étais encore à Montpellier, étudiante dans ma minuscule chambre de cité universitaire. Il y a une éternité. Aujourd'hui rien n'a changé entre elle et moi. Si, quelques détails ont changé: la distance et notre agenda chargé viennent éprouver notre amitié. On se promet de s'appeler plus souvent, et puis on oublie et les jours passent. Au fil du temps, nous finirons peut-être par ne plus nous reconnaître tant nos personnalités se seront forgées l'une loin de l'autre. Quoi qu'il en soit, je sais que notre amitié ne s'éteindra pas, elle se transformera peut-être, mais elle ne s'éteindra pas. 

21/05/2012

Riche ou Pauvre, Mais Amis?



On ne choisit pas sa classe sociale à la naissance. On tombe dedans et toute notre vie, on s’attelle à atteindre la classe supérieure (l'herbe plus verte?) ou à se maintenir en statut quo. Surtout ne pas redescendre l'échelle. 


Je suis née pauvre. Du moins j'ai grandi avec ma grand-mère pauvre et courageuse (merci Mémé). On vivait dans une maison en planches bringuebalante. Une maison à la merci des éléments naturels. Je me rappelle encore de ces nuits de Mars (pendant la saison des pluies torrentielles) où l'on me réveillait en catastrophe parce que le niveau d'eau d'inondation était monté. Nuit sans sommeil, tenir jusqu'au matin sur un matelas mouillé. 


Ma grand-mère nous a toujours inculqué la notion de combativité, ne jamais baisser les bras et se morfondre dans la misère. Ne pas avoir honte de notre statut social si on fait tout pour gagner honnêtement notre pain quotidien. Je me rappelle de ma grand-mère en train d'étudier à la lueur de la lampe-tempête pour passer le concours d'infirmière. Elle voulait grimper dans l'échelon de la fonction publique pour gagner plus et relâcher le noeud de ceinture des fins de mois serrées. Lors de mon départ pour la France, elle m'a dit: "Majo, fais tes études, réussis pour avoir une chance de t'en sortir."


Je suis née pauvre. Mais quand on est enfant, on ne peut pas vraiment mesurer le tracas des adultes qui doivent réfléchir tous les matins: "Comment faire aujourd'hui?"
Quand on est enfant, on se contente de vivre nos journées bien remplies: se doucher, manger, aller à l'école, se doucher, manger, rire aux éclats. 
Quand on est enfant, quand on naît pauvre, tout ce que nous avons est le jeu. Un moyen d'échapper au quotidien. Un moyen de sublimer un peu. 


Enfant, j'avais 3 amis, des voisins riches. Ils vivaient de l'autre côté de la barrière blanche. De l'autre côté... Nous voyions bien que nous appartenions à 2 mondes différents. Mais à 8 ans, ça n'a pas beaucoup d'importance. Tout ce qu'on partage est le jeu. Jouons!


Puis nous avons grandi et un fossé s'est creusé juste devant la barrière blanche, séparant nos 2 mondes figés. Nous vivons aujourd'hui à Paris mais nous ne nous fréquentons pas. Pour tout dire, ils m'évitent. Mes relances "hey! Et si on prenait un café ensemble? Tiens prends mon numéro et fais-moi signe quand tu es dispo" sont restées lettres mortes. Le silence malgré ce Facebook supposé nous connecter. 
J'ai donc accepté la situation. C'est comme ça, c'est la vie.


Mais aujourd'hui encore, je me surprends à penser à notre enfance. 
J'aimerais refaire un saut dans le passé quand ils venaient jouer dans ma bicoque à faire les ninjas, jouer à cache-cache, faire des acrobaties dans les plants de bananiers de ma grand-mère (qui nous passait un sacré savon quand elle découvrait le carnage). 
J'aimerais revivre ces moments où j'allais chez eux pour faire du vélo, me rouler dans le gazon bien tondu durant les parties de football Américain ou faire des tournois de "Mortal Kombat" sur Super Nintendo.


J'aimerais refaire un saut dans le passé, savourer nos moments d'innocence, d'insouciance, de naïveté lorsque nous pensions encore que nous serions amis pour toujours.


L.

15/05/2012

Et si on y allait?




Qu'est-ce qui me manque? Que dois-je encore accomplir? Qu'est-ce que la vie attend de moi? Quelle personne suis-je en train de devenir au fil du temps? Pourquoi suis-je célibataire? Pourquoi devrais-je me caser? Pourquoi la société me tombe-t-elle dessus avec ses standards?

Couchée sur le dos dans ma chambre en travaux de peinture, je me réchauffe grâce aux rayons de soleil cléments qui s'égarent de ci de là dans le ciel dominical. Immobile. Tiens, un joli petit oiseau bleu sur le rebord de la fenêtre. 

La vie me pose trop de questions auxquelles je n'ai que peu de réponses. Je ne sais pas ce qui m'attend demain. Faire des projets, lancer les dés avec optimisme, voir comment ils retombent, s'adapter...

J'apprends tous les jours. Des gens, des circonstances prévues ou fortuites, de moi aussi. La vie ne doit pas être qu'une succession de petites routines. Je veux me laisser surprendre. 

Nul n'est parfait mais  tendons tous vers la perfection car il n'y a aucun plaisir à se vautrer oisivement dans la fange de nos imperfections. 

Se réjouir avec ceux qui rient. Compatir à la peine de ceux qui pleurent. La vie devant moi, je veux encourager, réconforter, inspirer...


L.

15/04/2012

Éternel instant

Dimanche 15/08 - 16h23.


Dehors, un ciel capricieux ne pouvant se décider entre nuages et éclaircies. Du vent, beaucoup de vent.

Dedans, une ambiance cosy, chaude. L'occasion de se nourrir du bruit des conversations de toutes ces personnes aux multiples histoires. Un chocolat à peine brûlant, Diana Krall qui déroule langoureusement "Dancing in the dark" dans les hauts-parleurs, l'odeur du café torréfié à l'instant. Un arabica, sans doute, récolté de l'autre côté de la planète par une jeune femme pauvre mais souriante sur les photos illustrant les mérites du Commerce Equitable. Digression...

Un moment de torpeur pour soi.
Se recentrer au milieu de ces inconnus.
Un instant de ralentissement dans mon quotidien tumultueux.
J'aimerais que le temps s'arrête...

L.

12/04/2012

Mon regard sur la vie

"Salut, je suis L, j'ai 27 ans et je suis myope-astigmate avec -11 à chaque oeil."


Cette présentation serait parfaite dans une réunion de MA (Myopes Anonymes). Je suis myope, je suis jeune et je ne peux pas me faire opérer (avis médical de l'hôpital Quinze-Vingts).

C'est très difficile d'être jeune et de se voir sombrer inéluctablement, doucement vers un handicap, dans mon cas, la cécité. "La science évolue" me direz-vous. Et en attendant? Je vois la vie d'une toute autre manière.

Mes proches me trouvent un peu bizarre parce que je m'émerveille de ces riens du quotidien: une jolie façade, les jolies couleurs du ciel au crépuscule, la mosaïque de verts des arbres au printemps, le sourire d'un bébé dans le métro...
Je veux aussi voyager, seule ou accompagnée. Aller aux extrémités de la terre pour voir des paysages, des cultures et des hommes de toutes les nations pour m'instruire, apprendre, me construire...

Cet article va vous paraître un peu triste mais rassurez-vous, pour moi, il est porteur de joie: la joie de profiter de l'instant présent et d'être reconnaissante de ce que j'ai déjà pu vivre.
Ma vue décline et je veux en profiter pour emmagasiner le maximum d'images pendant que je peux encore le faire. Quand, un jour, je me réveillerai dans cette nuit perpétuelle, je veux pouvoir me souvenir à quel point le monde est beau.

L.

28/03/2012

Je te pardonne



Il est des blessures qui nous gardent captifs de notre passé. 

Une injure, un coup ou un ricanement dans notre enfance, peu importe, en nous, tout est imprimé.
Mais le plus violent fut le cyclone émotionnel qui s'en est suivi.

Nous avons alors décidé de les mettre dans un coffre et de les enterrer dans le sable. 
Pour oublier. Pour refouler. Pour survivre.

Mais, sans nous en rendre compte, nous avons quitté cette plage avec un petit caillou dans notre chaussure.
Ce petit caillou que nous traînons depuis longtemps. Il ne nous empêche pas de marcher sur le chemin tortueux de notre vie mais il se fait sentir. Un petit peu.

J'ai malheureusement fait l'expérience de ce petit caillou qui me rappelle toujours cette phrase lancée avec calme et mépris: "j'aurais dû t'avorter!". Quelques mots. Un poignard acéré.
J'ai traîné longtemps cette colère enfouie, j'ai prétendu l'ignorer. 

Petit à petit, la marée creuse le bord et le coffre finit par sortir du sable.

Il m'a fallu du temps pour enfin pouvoir formuler ces peurs, ces craintes, cette colère qui m'empêchaient de me projeter dans le rôle de mère. 
A cet âge où l'on se demande si on va pouvoir être une bonne mère, j'étais taraudée par la foule de questions que renferme ce coffre: "Et si elle l'avait vraiment fait? Et si je n'étais qu'une erreur? Et si j'avais gâché sa vie? Comment être une bonne mère si je ne peux pas m'appuyer sur l'expérience de la mienne?"

Loin de moi l'idée de m'ériger en psychologue de bas étage mais, ce petit caillou, je vais devoir m'en débarrasser à notre prochaine rencontre.
Pour mon équilibre de femme et de future mère, j'ai besoin de me libérer de ce poids et lui dire:
"je te pardonne." 

Oui je lui pardonne parce que j'ai fait la paix dans mon coeur. 
Je lui pardonne parce que malgré tout, elle m'a donné la vie.
Je lui pardonne parce que je ne veux pas la condamner jusqu'à la fin de sa vie.
Je lui pardonne parce que je veux ôter cette culpabilité qui doit la ronger à chaque fois qu'elle me regarde.
Je lui pardonne parce que je ne dois pas vivre dans le passé. 
Je lui pardonne parce que je dois avancer. Libre.

L.


26/03/2012

Ils étaient deux...

J'ai écrit le post précédent sous l'emprise de la colère, des sanglots réprimés plein la gorge.


Ma journée s'est mal terminée comme prévue lorsqu'on commence du mauvais pied. Je suis encore un peu remontée mais j'aborde peu à peu le virage de la résignation. Une scène a contribué à me remettre du plomb dans la cervelle. 

Métro Champs Elysées ligne 13. 
Je descends les escaliers en me demandant si je vais bien pouvoir monter dans cette rame de métro que j'entends arriver. 
Au bas de l'escalier, un homme avec un petit écriteau. D'une écriture bien soignée, il a écrit: "J'ai faim."

Au départ je ne prête pas attention en me disant: "Un SDF de plus!".
Mais quelque chose m'interpelle: il y a une femme avec lui. Elle est placée de biais, sans doute pour dissimuler son visage et elle lui serre le bras. 
Je regarde l'homme et je vois qu'il est jeune (30 ans?) et habillé proprement. Nos regards se croisent et je lis la honte dans le sien. La honte qui oppresse ces 2 personnes jetées dans la rue par l'incapacité de subvenir à leurs besoins. Je ne peux imaginer ce que l'on ressent quand on est jeune et qu'on n'a plus d'autre solution que de tendre une main et tenir un écriteau de l'autre. Perdre sa dignité.

Ma première réaction est de détourner le regard, par pudeur. A leur place, je n'aurais pas aimé qu'on me fixe du regard au plus profond de ma déchéance sociale. 
A cet instant, je n'ai pas envie ou la force de faire le procès du système qui broie tous ceux qui n'ont pas pu grimper les échelons de la justice sociale. Je n'ai pas envie de me demander si ces 2 personnes ne voulaient pas simplement profiter de la charité pour avoir de l'argent facile. 
Non. A cet instant, je vois leurs regards, je vois leur peine, je vois l'incertitude, je vois tout cela et je me demande: "qui sont ces 2 personnes? Quelle est leur histoire? Quel drame les a conduit jusqu'à cette station de métro?" 

Je ne sais pas très bien ce que j'ai ressenti parce que, n'ayant jamais été dans leur situation, je ne peux pas les comprendre vraiment. J'ai vu ces jeunes et je n'ai pas pu m'empêcher de les imaginer au même endroit, dans quelques années, plus vieux, plus sales... J'ai vite chassé cette image de mon esprit. 
Littéralement émue de compassion, je vais vers eux, je glisse un billet de 5€ dans leur bol et je pose ma main sur l'épaule de la jeune femme. Je ne dis rien. Ils me remercient et je me retourne pour partir. 
Cet oppressant sentiment d'impuissance qui persiste parce qu'il n'y a pas de quoi se vanter dans ce genre de situation. 

Eh oui quand je suis rentrée j'ai encore pesté contre ce fichu sac perdu. Mais je me suis souvenue de leurs regards et le calme s'est fait peu à peu dans mon coeur. 
J'ai fermé les yeux et je L'ai remercié de ce que je ne manque de rien aujourd'hui. Je L'ai remercié de ce que j'ai un toit sur ma tête et de la nourriture. Je L'ai remercié de ce que j'ai tout ce dont j'ai vraiment besoin.

L'Homme est profondément égoïste, ce n'est une nouvelle pour personne. Dans notre quête du bonheur matériel, nous en oublions un peu nos semblables, l'organe de la compassion complètement cautérisé. Certes, nous ne pouvons pas porter les fardeaux du monde entier mais nous pouvons faire un geste pour apporter un peu de soleil, même furtif, à ces personnes qui souffrent autour de nous. 

N'oublions pas d'être reconnaissants à chaque fois que nous nous levons le matin et que nous n'avons pas à lutter physiquement et moralement pour survivre jusqu'au jour suivant.

L.

Perdre la tête.

J'écris pour me défouler.


Eh bien l'objet de mon coup de gueule n'est pas la campagne électorale en France qui va se perdre du côté des boucheries Halal. 
Mon coup de gueule n'est pas contre les malheurs d'un monde visiblement en détresse. 
Non non! Mon coup de gueule est contre MOI. 




Je suis ce que l'on peut appeler une Étourdie chronique


Enfant, je tombais tout le temps et n'importe où, ce qui m'a valu de bien belles hontes. 


Adulte, je suis plutôt du genre à perdre mes affaires avec en option, de parfaits trous de mémoire. Je peux me réveiller en sueur à 3h du matin parce que je me suis soudain demandée en plein rêve si j'ai bien posté le mois précédent ma déclaration d'impôts sur le revenus.


Aujourd'hui, c'est mon petit sac Lancel en toile et mon appareil photo numérique que je ne retrouve plus. J'ai déménagé et je ne me rappelle même pas avec exactitude la dernière fois que je les ai vus. Voilà! Juste comme ça! Et Oui, j'ai cherché partout et j'ai demandé à toute âme bienveillante de me contacter, au cas où... mais je n'y crois pas trop au final.


Mon humeur du jour? Je suis en auto-flagellation et auto-condamnation. 


L.

13/02/2012

Bande originale : Whitney Houston - Greatest love of all




Un cri qui marque le passage de la vie aquatique à la vie terrestre. Un cri de douleur pour gonfler pour la première fois les alvéoles pulmonaires du souffle de vie. Un cri, la première douleur de la vie. 
Un enfant est né.

31/01/2012

Tu ne mentiras point



Source: Guilty (Marisa Taddia)

Ce petit mensonge, ce petit rien qui facilite la vie (du moins le croit-on).


Personne ne nous apprend à mentir quand on est enfant, le mensonge trouve tout seul le chemin de notre bouche un jour. Tout mignon que nous sommes, la bouche maculée et l'oeil mouillé, nous répondons: "Non, ce n'est pas moi qui ai tout mangé tout le chocolat maman!"

Nous mentons pour différentes raisons, légitimes ou non et souvent nous empruntons ce chemin sans en mesurer les conséquences. 

Le mensonge, une armure pour cacher un secret qui, s'il était révélé, impacterait la vie de nos bien-aimés. 
Qui aimerait dire à son enfant de 4 ans: "Ton père était un toxico, j'ai dû m'enfuir et ne pas lui révéler que j'étais enceinte de toi"? ou à son mari "je t'ai trompé avec l'amant de ma petite soeur pendant que tu passais ton temps au travail"? Personne! Dire la vérité semble impossible. La cacher plus longtemps demande trop d'effort et de créativité. C'est l'incendie en nous.

Nous sommes assaillis par la culpabilité, la peur d'être détesté par ceux qui nous aiment, la honte peut-être. Nous ouvrons alors cette porte...

Certains arrivent à vivre toute leur vie dans le mensonge, est-ce vraiment un motif de fierté? 
D'autres n'y arrivent pas longtemps, tout simplement parce que le mensonge est un piège pour la conscience:
> un mensonge en appelle un autre. On prend un raccourci, puis un autre et au final, on se retrouve perdu dans le labyrinthe.

> on peut mentir à tout le monde mais on ne peut pas mentir à sa conscience. C'est alors que surgit cette petite voix, cette voix qu'on aimerait faire taire à la fin de la journée, cette voix qui nous susurre continuellement: "mérites-tu vraiment d'être aimé?...et si les gens découvraient le pot-aux-roses?... comment vas-tu t'en sortir cette fois?... comment peux-tu te regarder dans la glace après tout ça?..." 
En guise d'argument, on répond: "mais si je leur dis la vérité, ils vont souffrir par ma faute!" Oui mais s'ils la découvrent par eux-mêmes, la douleur n'en sera que plus forte.

Aspirons (et je me parle à moi-même aussi) à être vraiment dignes de confiance et intègres envers autrui. 

L.

16/01/2012

Exhausted

Epuisée.
Mes forces m'ont quittée mais la pression reste entière au point d'éclater en sanglots dans la rue.
Je n'ai plus de logement et je dors à gauche et à droite au gré des amis qui voudront bien m'héberger, me laisser une place dans un coin d'appartement pour poser mes sacs.

Ces choses qui font la dignité d'un être humain. Le logement en fait partie, nous le savons lorsque nous regardons ce SDF que nous croisons tous les matins dans la rue. Mais on le réalise encore plus lorsqu'on se retrouve soi-même en situation difficile alors qu'on a un emploi décent.

Cela fait 1 an que je bivouaque parce que la bureaucratie à des problèmes de digestion. Mon dossier de demande de logement social se perd, les réponses qui se font attendre, les recours DALO qui ne donnent rien...

C'est difficile mais quoiqu'il en soit, je verrai le bout de cette situation. Je n'ai pas le choix. Je dois y croire.

L

06/01/2012

Bande originale : Stevy Mahy - Si' w pé




C'est ma chanson préférée. Le clip, tourné à Abidjan (Côte d'Ivoire, ce beau pays), est juste magnifique.

J'ai pleuré en regardant le clip. Des larmes,  parce qu'entrelacée dans la complexité de la stratégie de survie, j'en oublie de savourer comme un enfant la simplicité des choses et des gens autour de moi. 

24/11/2011

la fille qui se nourrissait de câlins

Je suis de ces personnes qui aiment avoir un espace clos, une bulle où les hordes de furies bavardes ne sont pas les bienvenues. Je peux très bien aller au ciné, aller à un concert à la découverte d'une ville toute seule.
Une jeune femme bizarre et farouche? Non, mais il ne faut pas venir me faire chier quand je suis en "mode socialize: OFF".




Divine Magic Joy - Stevy Mahy 

Mais cette journée fait partie de celles, trop nombreuses ces derniers temps, où mon corps réclame des câlins.

Parce qu'il fait froid: il y a des couettes, des doudounes, des écharpes douillettes pour ça.
Parce que cette ville est encore totalement étrangère pour moi et que je n'ai pas pris mes marques et que c'est dur.

Juste une de ces journées où je peux me l'avouer: 
> J'ai besoin d'être remplie de tendresse.
> J'ai besoin de suffoquer sous des flots de bisous.
> J'ai besoin de bras chauds autour de moi.

Juste une de ces journées.

L.