15/06/2023

Âge de raison, syndrome du sauveur et auto-trahison

 



J'espère que vous allez bien.

Et moi ? Alors, il y a toujours des domaines de notre vie plus accidentés que d'autres, mais dans l'ensemble, je peux dire que tout va bien parce que je l'ai décidé.


Ambiance musicale pour lire ce billet: "T'inquiète" - Maurane Voyer



Âge de raison : j'ai décidé d'être vraiment intentionnelle envers moi-même. 

J'en suis à la moitié de ma vie et je me connais un minimum pour ne plus faire ou dire des choses qui ne sont pas alignées à mes valeurs, à cause des conventions sociales, pour éviter la confrontation à l'autre ou juste par effet de mode.
Je ne veux plus me laisser porter par le "flow" du moment parce que je connais trop bien ce sentiment d'auto-trahison envers moi-même quand je vais à l'encontre de ce que je suis. 
De même, je mets en place des routines qui participent à mon équilibre : aller à la salle de sport ou juste faire un peu de marche dans mon quartier, aller au moins une fois par mois me détendre en pépinière, annuler les sorties quand ma batterie sociale est à plat… L'âge de raison, le vrai. 


J'ai décidé de prendre les gens très exactement comme ils sont et je dis non au syndrome du Sauveur. 

Conséquence ? Beaucoup de frustration en moins. 
Par ailleurs, cela ne m'empêche pas d'avoir de l'empathie. Notre comportement est le résultat de la longue expérience de la vie, faite de joies et de blessures. En côtoyant l'autre (parents, amies, collègues etc.), on prend le risque de se frotter à des blessures à peine cicatrisées et peut-être de les rouvrir. On voit alors l'autre rugir de douleur et avoir des réactions démesurées, juste à cause d'une phrase pourtant anodine à nos yeux. 
Oui je peux montrer aux gens qu'il y a une autre manière de voir la vie, je peux proposer des compromis mais je ne m'assigne plus la mission salvatrice de vouloir les changer. Qui suis-je pour contrôler leur vie ?


J'ai décidé de partir de l'entreprise dans laquelle j'ai passé 4 ans, dont presque 4 avec une charge de travail trop lourde pour mes épaules. 

Avant de commencer les recherches, j'ai prié pour 2 critères sur le prochain poste : 
- Pas de poste de management car je déteste être responsable du travail des autres quand cette charge  me revient à la face, surtout si ces collaborateurs ne font même pas le minimum de la fiche de poste pour laquelle ils ont signé.
- Full télétravail car j'en ai marre de me battre dans les transports franciliens 2 heures par jour minimum et 3 jours par semaine alors que je travaille dans le digital. De plus, j'ai besoin de faire des siestes entre 12h et 14h pour le bon fonctionnement de mon cerveau de prolétaire.
J'ai passé des entretiens uniquement pour les entreprises qui remplissaient ces deux critères et j'ai eu le poste qui me permet aujourd'hui d'avoir un meilleur équilibre vie perso-vie pro.


J'ai décidé d'avoir la fameuse conversation houleuse avec ma mère

Beaucoup de larmes ont ponctué cette mise au point, mais nous avons décidé de faire de notre mieux pour construire notre relation sur des bases plus saines.

Le changement ne s'est pas fait un matin et une fois pour toutes. Il arrive un jour à la fois. 
Renoncer fait mal mais je garde en tête que c'est pour mon bien. 
Initier les conversations difficiles arrache la bouche mais les non-dits tuent.
Tout est question de choix…

L.  

posée dans le hamac
Posée dans le hamac quelque part dans l'Isère

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